Notre dignité en quarantaine – 
Un rapport d’anarchistes sur la Grèce

Quel virus? Présentement, on ne peut le savoir. Toutes les informations, nombres et statistiques qui justifient le confinement imposé est entre les mains du gouvernement et des spécialistes qui travaillent à son service. Ce n’est pas un déni de l’existence du virus qui court, mais la reconnaissance de ses caractéristiques, de sa propagation comment y faire face.

Camarades chilien.nes sur la crise du COVID

L’État décrète par la loi que les citoyen.nes sont sa propriété et il peut en disposer comme il l’entend. L’état d’urgence n’est pas imposé pour des raisons de santé ou pour le bien-être de la population, mais pour imposer des règles et pour inculquer la discipline. C’est en effet, le moyen le plus sûr d’obtenir l’obéissance, de semer la terreur et la peur.

L’apparition d’une divergence politique

Au début du mois de mars, nous avons assumé qu’avec le peu de connaissances que nous avions à l’époque sur le COVID-19, il était sensé de pratiquer une certaine forme de confinement et d’auto-isolement. Cela a été considéré comme une précaution raisonnable à prendre alors que nous faisions le point sur la situation avec l’intention d’approfondir notre analyse, notre stratégie et nos tactiques à mesure que notre compréhension des choses se clarifiait.

Sur la réponse anarchiste à la pandémie mondiale

Nous disons haut et fort que si les principes politiques que vous défendez et encouragez en temps normal se rétractent dans les moments de crise, ils n’ont aucune valeur. Tout système d’organisation ou toute croyance en l’autonomie humaine qui doit être mis de côté aux moindres soubresauts de l’histoire ne vaut pas la peine d’être conservé lorsque l’urgence s’estompe. En effet, ce sont les moments difficiles qui mettent nos idées à l’épreuve et nous disent si elles sont ou non aussi solides qu’on pourrait le croire.

Réorientation anarchiste à l’époque de la COVID-19

Certain·e·s anarchistes ont signalé l’existance de deux crises qui se déroulent en parallèle. La première c’est la pandémie qui se répand à toute allure, qui nuit gravement et provoque même la mort pour des milliers de personnes. L’autre, c’est la stratégie de gestion de crise de l’État. Il veut nous faire croire qu’il agit pour défendre la santé de tout le monde — il veut qu’on voit sa réponse à la crise comme objective et inévitable.